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Mieux vivre avec la sclérose en plaques grâce à l’activité physique

Dernière mise à jour : 13 mai

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique du système nerveux central qui touche environ 120 000 personnes en France. Chaque année, 2 500 à 4 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, principalement chez les femmes jeunes. Si elle ne se guérit pas, une prise en charge globale, incluant l’activité physique adaptée, permet de mieux vivre avec la maladie (1).


exercices d'activité physique adaptée dans un parcours soin post cancer


Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Elle apparaît lorsque le système immunitaire attaque la myéline, une substance qui protège les fibres nerveuses et permet la bonne transmission des messages entre le cerveau et le reste du corps. Cette attaque provoque des lésions qui entraînent des symptômes très variés.


Dans 85 % des cas, la maladie débute sous forme rémittente-récurrente, alternant phases de poussées (avec apparition de nouveaux symptômes) et périodes de rémission plus ou moins complètes. Certaines formes progressives évoluent plus lentement, mais de façon continue (2) .


Les signes de la SEP diffèrent fortement d’une personne à l’autre : fatigue persistante, troubles moteurs ou sensitifs (engourdissements, spasmes), problèmes de vision, troubles de l’équilibre, difficultés urinaires ou cognitives… Cette diversité rend le diagnostic parfois difficile et long à établir. C’est pourquoi on la surnomme souvent "la maladie aux mille visages" (3).



Activité physique adaptée et sclérose en plaques : pourquoi c’est essentiel ?

Contrairement à une idée reçue, l’exercice physique n’aggrave pas la sclérose en plaques. Il fait désormais partie intégrante des recommandations thérapeutiques. Pratiqué de manière régulière et adaptée, il contribue à limiter la progression des symptômes et à prévenir les effets délétères de l’inactivité.


Voici ses principaux bénéfices :


  • Amélioration de la mobilité et de la force musculaire : pour compenser la perte de tonus et faciliter les mouvements du quotidien.


  • Réduction de la spasticité : en assouplissant les muscles, l’activité physique limite les raideurs douloureuses.


  • Renforcement de l’équilibre et de la coordination : essentiel pour prévenir les chutes et rester autonome plus longtemps.


  • Diminution de la fatigue : si l’intensité est bien ajustée, le mouvement régulier aide à mieux gérer la fatigue chronique.


  • Bienfaits psychologiques : activité physique et bien-être vont de pair ; elle réduit l’anxiété, stimule l’humeur et redonne confiance en soi.


  • Maintien de l’autonomie : bouger régulièrement, c’est aussi rester acteur de sa santé et préserver ses capacités fonctionnelles.


Ainsi, l’activité physique devient un véritable levier thérapeutique, au même titre que les traitements médicamenteux (4).



Quels types d’exercices privilégier en cas de sclérose en plaques ?

En cas de sclérose en plaques, l’activité physique doit être adaptée aux capacités et aux besoins spécifiques de chacun·e. Chez Mina, l’accompagnement est entièrement personnalisé, en tenant compte du niveau de mobilité, des objectifs et du ressenti de chaque personne. L’enjeu n’est pas la performance, mais le bien-être global, le maintien des fonctions préservées et, autant que possible, le soutien de l’autonomie.


Certaines personnes vivent avec une mobilité très réduite, notamment en fauteuil électrique, et ne peuvent pas mobiliser librement leurs jambes ou leurs bras. Cela ne signifie pas que l’activité physique est exclue : d’autres formes de stimulation restent possibles et utiles, dès lors qu’elles respectent le confort et les envies de la personne.


Voici quelques types d’exercices que l’on peut envisager, selon les capacités :


  • Renforcement musculaire doux, avec ou sans matériel, ou sous forme de contractions simples, pour entretenir la force sans provoquer de fatigue excessive.

  • Exercices d’équilibre et de coordination, pour les personnes pouvant se tenir debout ou marcher.

  • Mobilisation articulaire, active ou assistée, pour préserver l’amplitude de mouvement.

  • Respiration et relaxation, accessibles à toutes et tous, pour apaiser le stress, favoriser la récupération et renforcer la connexion corps-esprit.

  • Endurance modérée, sous différentes formes (marche, vélo, gestes rythmés en position assise), en fonction de la forme du moment.


À quel rythme pratiquer ?

Il n’existe pas de règle unique, car chaque personne vivant avec la sclérose en plaques peut réagir différemment à l’activité physique. 

Toutefois, les recommandations pour les maladies chroniques sont souvent applicables : il est conseillé de pratiquer 2 à 3 séances par semaine, chacune durant entre 20 et 45 minutes. Si nécessaire, l'effort peut être fractionné en plusieurs courtes séquences réparties tout au long de la journée.

Il est important d’écouter les signaux de son corps, en particulier en cas de fatigue intense ou lors de poussées. La priorité doit être donnée à la régularité des exercices plutôt qu’à leur intensité, car l’objectif n’est pas la performance, mais la régularité, la sécurité et le plaisir du mouvement.

Sources :

(1) Inserm – Sclérose en plaques : www.inserm.fr

(2) Fondation ARSEP – Vivre avec la SEP : www.arsep.org

(3) Haute Autorité de Santé – Recommandations SEP : www.has-sante.fr

(4) OMS – Activité physique et santé : www.who.int



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