Les bénéfices de l'APA dans la prise en charge de l’obésité
L’obésité est un véritable enjeu de santé publique : selon l’OMS, 1 personne sur 8 dans le monde est concernée. En France, 34 % des adultes sont en surpoids et 17 % souffrent d’obésité (3).
Ces troubles sont souvent liés à notre mode de vie : mauvaise alimentation, sédentarité, manque d’activité physique, troubles du sommeil, facteurs génétiques, etc. Et les conséquences sont sérieuses : le risque de développer des maladies cardiovasculaires ou un diabète est multiplié par 3 chez les personnes en surcharge pondérale (2).
Qu’est-ce que l’Activité Physique Adaptée (APA) ?
L’APA est une activité physique encadrée par des professionnels formés – les enseignants en APA (EAPA) – et pensée pour répondre aux besoins spécifiques des personnes, selon leur état de santé. Elle est adaptée, progressive et sécurisée.
L’APA améliore la condition physique (force, endurance, souplesse), prévient certaines maladies chroniques et favorise l’autonomie. Elle agit sur le plan physique mais aussi mental et social.
Pourquoi pratiquer l’APA en cas de surpoids ou d'obésité ?
L’activité physique ne se substitue pas à un régime alimentaire équilibré, mais elle joue un rôle fondamental dans la prise en charge de l’obésité :
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Elle préserve la masse musculaire pendant la perte de poids.
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Elle réduit la graisse abdominale, et donc le tour de taille.
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Elle limite la reprise de poids une fois l’objectif atteint.
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Elle améliore les fonctions métaboliques et cardio-vasculaires, même en cas de perte de poids modérée (5 à 10 % du poids initial, selon Foucaut et al., 2024).
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Elle diminue la pression artérielle et réduit le risque de diabète de type 2.
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Elle contribue à l’amélioration du bien-être mental, de l’image corporelle et de la qualité de vie globale.
Quel programme d’activités recommander ?
Les personnes en surpoids rencontrent souvent des douleurs articulaires et un déconditionnement à l’effort. Il est donc essentiel d’y aller progressivement, avec des activités douces au départ :
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Activités d’endurance à faible impact : marche, natation, aquagym…
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Objectif : au moins 150 minutes d’activité modérée par semaine, à répartir sur 3 à 5 jours, avec des séances de 30 minutes minimum.
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Renforcement musculaire : 2 à 3 fois par semaine, non consécutives, intégré si possible aux séances d’endurance.
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Exercices en décharge au début (ex : vélo semi-allongé), puis évolution vers des exercices en charge, en fonction de la progression.
Et après ? Le suivi indispensable pour un résultat durable
Le suivi par un professionnel de santé ou un EAPA est recommandé. Cela permet d’évaluer les progrès, d’ajuster le programme en fonction des résultats, et de rester motivé.
Sources :
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Foucaut, A.-M., et al. (2024). Ordonnances en activité physique adaptée. 100 prescriptions (2e éd.). Maloine.
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Rivière, D. Surpoids et obésité : Prescription de l’activité physique. La médecine du sport. https://www.lamedecinedusport.com/traumatologie/surpoids-obesite-prescription-de-lactivite-physique/
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HAS (2018). Prescription d’activité physique et sportive – Surpoids et obésité de l’adulte.