Les bénéfices de l'Activité physique adaptée sur les maladies respiratoires chroniques
En France, plus de 10 % des gens souffrent d’une maladie qui touche les poumons. Parmi les plus fréquentes, on compte l’asthme (4 millions de personnes), la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO, 3,5 millions), et le cancer du poumon (160 000 cas) (1).
Ces maladies respiratoires impactent vraiment la vie au quotidien, mais il existe une solution qui fait ses preuves : l’Activité Physique Adaptée (ou APA).
Qu’est-ce que l’Activité Physique Adaptée (APA) ?
L’APA, c’est un programme de sport-sur-mesure, pensé spécialement pour ceux qui ont des problèmes de santé chroniques. Encadrée par des pros formés, cette activité physique adaptée propose des exercices qui correspondent aux capacités de chacun, en prenant en compte la maladie.
L’objectif ? Développer la tonicité, l’endurance et la souplesse, tout en préservant la santé. Le tout dans un environnement sécurisé, pour progresser à son propre rythme (2).
Pourquoi l’APA est-elle si importante pour les maladies respiratoires chroniques ?
Quand on souffre d’asthme ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive, respirer devient parfois compliqué, surtout lors d’efforts physiques. Cette difficulté, appelée dysapnée, pousse souvent à réduire ou arrêter toute activité physique. Mais ce cercle vicieux aggrave encore les symptômes.
L’activité physique adaptée casse cette spirale : elle aide à réduire la sensation d’essoufflement et de fatigue, améliore la capacité à faire de l’exercice, et même à mieux contrôler l’asthme. Elle renforce aussi les muscles qui aident à respirer, et agit positivement sur les autres maladies souvent associées, comme les problèmes cardiaques. C’est aussi un vrai coup de boost pour le moral, la confiance en soi, et un moyen efficace pour éviter l’isolement social. Bref, l’APA améliore nettement la qualité de vie.
Quels exercices pratiquer quand on a une maladie respiratoire chronique ?
Avant de se lancer, une visite médicale est indispensable pour adapter l’activité au niveau de la maladie, surtout si elle est modérée ou sévère. L’APA doit être suivie par un professionnel, qui guidera les exercices.
Voici les recommandations :
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Pratiquer l’activité physique adaptée 2 à 5 fois par semaine, sur une durée de 30 minutes à 1 heure, selon ses capacités.
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Combiner des exercices d’endurance (marche, vélo, natation) avec du renforcement musculaire et des étirements pour garder souplesse et force.
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Ajuster l’intensité de l’effort en fonction de son essoufflement, en commençant doucement et en augmentant progressivement.
Certaines pratiques comme le yoga, le tai-chi ou la cohérence cardiaque peuvent aussi aider à mieux contrôler la respiration au quotidien (3).
Quelques précautions à connaître
Pour les personnes asthmatiques, attention aux déclencheurs comme les allergènes ou le froid, qui peuvent provoquer une crise. Il est important d’avoir toujours son bronchodilatateur sur soi, de s’échauffer avant l’exercice, et de suivre les conseils de son médecin.
Pour les personnes avec une BPCO, l’intensité doit être personnalisée, avec parfois des pauses fréquentes. L’objectif est d’intégrer l’APA dans la vie de tous les jours, en privilégiant des activités sociales pour garder la motivation (3).
Source :
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Cour des comptes (2024). LA SANTÉ RESPIRATOIRE. Un enjeu de « santé environnement » insuffisamment pris en considération. https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2024-05/20240515-Sante-respiratoire_0.pdf
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HAS (2024). Bronchopneumopathie chronique obstructive Prescription d’activité physique. Synthèse, validée le 1er juillet 2022, mis à jour en mars 2024. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-08/synthese_aps_bpco_vf.pdf
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HAS (2022). Asthme Prescription d’activité physique. Synthèse. https://www.has-sante.fr/uplo