Les bienfaits de l’Activité Physique Adaptée sur les maladies cardiovasculaires
L’Activité Physique Adaptée permet d’améliorer la fonction cardiaque, d’augmenter l’endurance et de réduire les risques de complications.
Les maladies cardiovasculaires regroupent divers troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins : infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux (AVC), insuffisance cardiaque, etc. En France, elles représentent la deuxième cause de mortalité, avec près de 150 000 décès par an (1).
Ces pathologies sont fortement liées à des facteurs de mode de vie, notamment la sédentarité, l’alimentation déséquilibrée ou le tabagisme. Aujourd’hui, plus de 4 millions de Français sont traités pour une maladie cardiovasculaire,
et 7 millions pour des facteurs de risque associés, comme l’hypertension artérielle, le diabète ou l’hypercholestérolémie.
Les symptômes les plus courants incluent des douleurs thoraciques, un essoufflement à l’effort ou au repos, des palpitations, une fatigue excessive ou encore des engourdissements. Identifier ces signes précocement permet d’agir efficacement en prévention.
Pourquoi l’Activité Physique Adaptée (APA) est-elle cruciale pour la santé cardiaque ?
L’Activité Physique Adaptée (APA), ce sont des exercices conçus spécialement pour s’adapter aux capacités et besoins des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires (2). Encadrée par des professionnels formés, elle garantit un accompagnement sûr et personnalisé.
Pratiquer régulièrement une activité physique adaptée réduit nettement le risque de complications cardiaques. Des études montrent qu’elle peut faire baisser ce risque de 20 à 50 %, selon la durée et l’intensité de l’effort (3). Et bonne nouvelle : même une courte séance quotidienne d’environ 15 minutes à intensité modérée peut déjà faire une grande différence pour votre cœur.
Les effets directs de l’Activité Physique Adaptée (APA) sur le système cardiovasculaire
-
Réduction du travail cardiaque : le cœur devient plus efficace, moins fatigué au quotidien.
-
Amélioration de la circulation sanguine : meilleure vascularisation du muscle cardiaque (myocarde) et des autres organes.
-
Stabilisation des facteurs de risque : l’APA aide à mieux contrôler la tension artérielle, le diabète et le cholestérol.
-
Diminution de la tension artérielle : surtout pour les personnes souffrant d’hypertension.
-
Meilleure irrigation musculaire : les muscles reçoivent plus facilement l’oxygène nécessaire (2).
Des bénéfices globaux pour la santé et la qualité de vie
Au-delà des bienfaits cardiovasculaires, l’APA favorise une hygiène de vie plus saine. Elle incite à :
-
adopter une alimentation équilibrée,
-
améliorer la gestion du stress,
-
renforcer l’estime de soi,
-
et favoriser l’observance des traitements médicaux (5).
Elle joue ainsi un rôle central dans la prévention secondaire, en limitant les risques de récidive, et dans la qualité de vie au quotidien (3).
Les recommandations de nos enseignants pour lutter contre les maladies cardiovasculaires
Pour les personnes concernées, il est recommandé de pratiquer une activité physique modérée comme la marche rapide, le vélo ou la natation, pendant 30 à 60 minutes, au moins 3 à 5 fois par semaine.
Comment pratiquer l’Activité Physique Adaptée en cas de maladie cardiovasculaire ?
Pour les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, l’activité physique modérée constitue une approche thérapeutique essentielle. Il est recommandé de pratiquer des exercices comme la marche rapide, le vélo ou la natation, entre 30 et 60 minutes, au moins 3 à 5 fois par semaine (2).
Ces activités doivent être d’intensité modérée : cela signifie qu’elles font travailler le cœur et les poumons sans provoquer d’essoufflement important. Par exemple, lors d’une marche rapide, la respiration s’accélère légèrement mais la personne peut encore parler sans difficulté. L’effort est ressenti sans être excessif.
Les bénéfices sont clairement établis : 150 minutes d’activité modérée par semaine permettent de réduire d’environ 14 %
le risque de développer une maladie coronarienne. L’American Heart Association recommande ainsi au moins 30 minutes d’exercice modéré presque tous les jours pour renforcer le cœur et prévenir les AVC (4).
En complément, d’autres formes d’exercices sont également recommandées en Activité Physique Adaptée :
-
Des séances de renforcement musculaire doux, visant à entretenir la force sans solliciter excessivement
le système cardiaque.
-
Des étirements et exercices d’assouplissement, qui aident à maintenir la mobilité articulaire tout en réduisant
les tensions musculaires.
-
Des activités d’endurance comme le vélo ou la natation, très bénéfiques pour améliorer la circulation sanguine et l’endurance cardio-respiratoire.
Avant de débuter un programme d’Activité Physique Adaptée, il est impératif de consulter son médecin traitant ou son cardiologue afin de s’assurer que les exercices choisis sont adaptés et sans risque. Un accompagnement personnalisé permet de progresser en toute sécurité (5).
Sources
-
Costes, F. (2021). Effets physiologiques de l’activité physique. Revue du Rhumatisme Monographies, 88, 183-186.
-
Carré, F. (2010). Physical activity as a preventive measure for coronary artery disease. Annales de Cardiologie
et d'Angéiologie, 59, 380-384. -
INSERM (2019). Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques.
-
Haennel, R. et Lemire, F. (2002). Physical activity to prevent cardiovascular disease. Canadian Family Physician,
48(1), 65-71. -
Haute Autorité de Santé (HAS).