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  • Activité physique : un allié précieux dans la prise en charge du cancer

    Chaque année, la France enregistre plus de 400 000 nouveaux cas de cancer, faisant de cette maladie la première cause de mortalité prématurée dans le pays. Aujourd'hui, près de 3,8 millions de personnes vivent avec un diagnostic de cancer. Cette situation souligne l'importance de mettre en place des stratégies de prévention efficaces pour réduire les risques et améliorer la détection précoce. Adopter un mode de vie sain, en réduisant notamment les facteurs de risque tels que l'inactivité physique et une alimentation déséquilibrée, est essentiel. La sensibilisation et l'éducation à la santé constituent des leviers importants dans la prise en charge du cancer. Peut-on prévenir les maladies chroniques par l’activité physique ? Face à l'augmentation des cas de cancer, l’activité physique se révèle être une mesure préventive cruciale. Elle offre de nombreux bienfaits, notamment dans la prise en charge des maladies chroniques, dont le cancer. Une étude menée sur 10 ans, portant sur 750 000 patients, a montré qu’une pratique régulière de 2,5 à 5 heures d’activité physique modérée par semaine réduit les risques de développer sept types de cancers : côlon, sein, endomètre, rein, myélome, foie et lymphome . Est-il possible d'améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer ? L’activité physique offre de nombreux avantages, non seulement en prévention, mais aussi en tant qu'outil thérapeutique pour les personnes atteintes de cancer. Elle aide à réduire la fatigue, améliore la qualité de vie, diminue le stress et augmente la tolérance aux effets secondaires des traitements. Des études ont prouvé qu’une activité physique régulière, pendant et après les traitements, peut réduire jusqu’à 30 % le taux de mortalité et le risque de rechute, notamment pour le cancer du sein. Cela explique pourquoi l'activité physique est désormais reconnue comme une thérapie non médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé (HAS), soulignant ainsi son rôle essentiel dans la prise en charge des patients. Activité physique : quels repères ?  Pendant les traitements médicaux et la radiothérapie, il peut être difficile d'atteindre les repères d’activité physique optimaux en raison de la fatigue et des effets secondaires des traitements. Cependant, l'objectif principal reste de lutter contre l'augmentation de la sédentarité, qui peut aggraver les symptômes et réduire la qualité de vie. Il est crucial d'encourager les patients à éviter les périodes prolongées passées en position allongée ou assise et à privilégier des mouvements légers lorsque cela est possible. Idéalement, il est recommandé d’adopter un mode de vie actif, en suivant des repères proches de ceux destinés à la population générale : pratiquer au moins 30 minutes d'activités physiques dynamiques chaque jour, comme la marche, la natation ou le vélo, complétées par des exercices de renforcement musculaire, d’assouplissement et d’équilibre deux fois par semaine. Cette approche permet non seulement de maintenir une bonne condition physique, mais aussi de favoriser une meilleure gestion du stress, de la douleur et des effets secondaires des traitements. ( 1) Matthews et al., Amount and Intensity of Leisure-Time Physical Activity and Lower Cancer Risk. J Clin Oncol 2019.  (2) Ibrahim et al. Physical activity and survival after breast cancer diagnosis : meta-analysis of published studies. Med Onco 2011.   Mina se mobilise pour Octobre Rose Chaque année, "Octobre Rose” met l'accent sur l'importance du dépistage, notamment après 50 ans. Comme le rappelle L'Institut National du Cancer, le cancer du sein avec plus de 50.000 nouveaux cas chaque année est le plus fréquent chez les femmes et constitue la principale cause de mortalité. Une femme sur huit sera confrontée au cours de sa vie  à un cancer du sein. Pourtant détecté tôt, ce cancer peut  être guéri dans 90 % des cas. Depuis deux ans, Mina se mobilise pour Octobre Rose et propose plusieurs animations autour de l'Activité Physique Adaptée (des bilans mais aussi des ateliers) au sein du Centre de Cancérologie de la Porte de Saint Cloud et de la Clinique Bizet à Paris dans le 16e.

  • Enseignant en activité physique adaptée et kinésithérapeute : deux métiers très complémentaires !

    L’enseignant en Activité Physique Adaptée (EAPA) et le kinésithérapeute sont deux professionnels de la santé dont les interventions jouent un rôle-clé dans le bien-être physique et mental des patients. Bien que leurs champs de compétences soient distincts, leurs métiers sont profondément complémentaires, offrant aux patients un accompagnement global et adapté à leurs besoins spécifiques. Quelle est leur formation respective ?  Le kinésithérapeute est un professionnel de santé diplômé d'État, qui a suivi une formation de niveau master en kinésithérapie. Sa formation approfondie en rééducation et en anatomie lui permet de traiter et réhabiliter des patients souffrant de diverses pathologies physiques, d'accidents ou de troubles musculo-squelettiques. Grâce à cette expertise, le kinésithérapeute prend en charge les patients en phase de rééducation pour améliorer leur mobilité, leur force musculaire et soulager la douleur. L’enseignant en Activité Physique Adaptée est quant à lui un professionnel du sport spécialisé dans l’accompagnement de publics fragiles ou atteints de pathologies chroniques. Titulaire d'une licence STAPS avec une spécialisation en APA (3 ans) et souvent d’un master en APA (5 ans), il bénéficie d'une formation solide en anatomie, physiologie et pédagogie. Sa spécialisation en APA lui permet de concevoir et d’adapter des programmes d’activité physique en fonction des fragilités et pathologies des pratiquants. Objectif de l'EAPA : reconditionner physiquement les patients, en leur permettant de maintenir ou de retrouver une autonomie physique, tout en adoptant un mode de vie actif et sain. Pourquoi et comment interviennent-ils ? L’intervention du kinésithérapeute se concentre principalement sur la rééducation des troubles physiques spécifiques, tels que les troubles du mouvement, de la motricité ou encore les déficiences fonctionnelles. Ce professionnel de santé intervient généralement sur prescription médicale et utilise une variété de techniques adaptées à chaque situation. Les techniques actives, telles que la gymnastique médicale, visent à rééduquer les mouvements et à restaurer les capacités fonctionnelles du patient. Les techniques passives, comme les massages et les manipulations, sont également employées pour soulager la douleur et améliorer la mobilité. Grâce à une approche individualisée, le kinésithérapeute accompagne le patient dans son processus de rééducation et de réadaptation, visant une récupération complète de ses capacités physiques. À l’inverse, l’intervention de l’EAPA se distingue par sa vision plus globale, centrée sur la personne. Il travaille non seulement sur les capacités physiques, mais aussi sur le bien-être psychologique et social du patient. Il adapte l’activité physique en fonction des besoins spécifiques du bénéficiaire, qu’il s’agisse d’une pathologie chronique, d’une limitation fonctionnelle ou d’une difficulté émotionnelle ou sociale. Objectif principal : remettre le bénéficiaire en activité, grâce à des exercices physiques et sportifs adaptés à ses capacités, tout en prenant en compte son état mental et émotionnel. L’enseignant met en place des séances ludiques et pédagogiques visant à encourager la participation active et à améliorer l’autonomie du bénéficiaire. En créant un environnement sécurisant et motivant, il permet au patient de retrouver confiance en ses capacités physiques et de mieux gérer sa condition. Cette approche favorise l’engagement des participants dans leur propre parcours de santé et encourage un mode de vie actif et durable. En résumé, le kinésithérapeute intervient dans un cadre médical et thérapeutique pour traiter des troubles spécifiques, tandis que l’enseignant en APA adopte une approche plus globale, visant à améliorer la qualité de vie à travers l’activité physique. Ensemble, ces deux professionnels offrent une prise en charge complète et complémentaire, permettant au patient de retrouver une santé optimale tant sur le plan physique que mental. Quel public prennent-ils en charge ?  Le kinésithérapeute et l'EAPA interviennent tous deux dans le cadre du Sport Santé et du Sport sur ordonnance, deux dispositifs qui visent à améliorer la santé des individus à travers une activité physique adaptée à leurs conditions spécifiques. Le kinésithérapeute se concentre principalement sur les patients souffrant de pathologies sévères, de troubles complexes ou de blessures importantes. Son rôle est de restaurer les capacités motrices et la mobilité des patients grâce à des techniques spécifiques, favorisant la récupération physique. L'EAPA, quant à lui, intervient auprès de patients présentant des pathologies modérées ou des troubles musculo-squelettiques légers. Il propose des séances adaptées visant à améliorer la condition physique générale, prévenir l'aggravation des symptômes et augmenter l'autonomie des patients.

  • Activité physique : un appui majeur contre les maladies cardiovasculaires

    Les maladies cardiovasculaires, qui causent près de 150 000 décès par an en France, représentent la deuxième cause de mortalité. Un nombre important de ces pathologies, qui incluent notamment les infarctus, les AVC et les maladies coronariennes, sont directement liées au mode de vie, tels que une alimentation déséquilibrée, le tabagisme, la sédentarité et l'inactivité physique. Mais bonne nouvelle : contrairement aux facteurs génétiques, la plupart de ces risques peuvent être prévenus ou atténués grâce à des changements dans les habitudes de vie. Parmi eux, l’activité physique ! Les bénéfices de l’activité physique pour le cœur et les vaisseaux ? Autrefois contre-indiquée pour les personnes à risque, la pratique d’une activité physique est aujourd’hui pleinement intégrée dans le traitement des maladies cardiovasculaires. De nombreuses études ont démontré les effets bénéfiques de l’activité physique, faisant de celle-ci un outil thérapeutique incontournable pour améliorer les maladies cardiovasculaires et réduire les complications associées. Pratiquer une activité physique régulière permet d'obtenir de nombreux effets positifs. Pour les maladies cardiovasculaires, elle diminue la charge de travail du cœur et améliore la vascularisation du myocarde, renforçant ainsi la santé du muscle cardiaque. Pour les maladies vasculaires, l’activité physique contribue à abaisser la tension artérielle et favorise une meilleure circulation sanguine au niveau des muscles. Les effets de l’activité physique vont au-delà de la simple condition physique : elle contribue également à l’adoption de règles hygiéno-diététiques essentielles, comme une alimentation équilibrée, la réduction de la consommation de tabac et une meilleure gestion du stress. En plus de ces bienfaits, elle agit positivement sur le moral, réduisant l’anxiété et renforçant la confiance en soi. Ces effets psychologiques soutiennent les patients dans la gestion de leur maladie, les motivant à suivre leur traitement et à adopter un mode de vie plus sain. Quelle prise en charge préconisée pour les maladies cardiovasculaires ?  Pour améliorer et préserver la santé cardiovasculaire, il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, au minimum trois séances par semaine, dont chacune devrait inclure au moins 20 minutes d'exercices d’endurance tels que la marche rapide, le vélo ou la natation. Ces activités d'endurance permettent de renforcer le muscle cardiaque, d'améliorer la circulation sanguine et de favoriser un bon contrôle de la tension artérielle. En complément, une séance hebdomadaire de renforcement musculaire d'intensité modérée est conseillée. Cela peut inclure des exercices de musculation légère, du pilates ou des mouvements au poids du corps, qui contribuent à tonifier les muscles, stabiliser les articulations et optimiser le métabolisme. Ce programme d'entraînement varié aide non seulement à maintenir une condition physique optimale, mais il réduit également les risques de complications cardiovasculaires en améliorant la résistance et l'élasticité des vaisseaux sanguins. En intégrant ces activités physiques dans votre quotidien, vous améliorez votre santé générale, réduisez votre stress et bénéficiez d’un bien-être accru, autant d’aspects favorisant une protection durable contre les maladies cardiovasculaires. Source : Verdier (2008). Maladies cardiovasculaires et activités physiques. Club des cardiologues du sport.  Depiesse et al. (2016). Prescription des activités physiques adaptées en prévention et en thérapeutique. Elsevier Masson.

  • Activité physique et cancer : le parcours de soins après traitement

    Lancé en 2020 et progressivement déployé dans tous les départements par les Agences Régionales de Santé, ce parcours de soins post-cancer a pour principal objectif de réduire les risques de séquelles liées aux traitements et de prévenir les rechutes. Ce dispositif est conçu pour accompagner les patients ayant terminé leur traitement actif contre le cancer et favoriser leur rétablissement. Il permet d’assurer une prise en charge globale, qui va au-delà des traitements médicaux, en intégrant des aspects comme la réadaptation physique, le suivi psychologique et le dépistage de nouvelles pathologies. L’objectif est de garantir la meilleure qualité de vie possible à ces patients, en leur offrant un suivi personnalisé et adapté à leurs besoins spécifiques. À qui s’adresse le dispositif "parcours de soins après cancer"?  Ce parcours de soins s’adresse aux patients adultes et enfants ayant bénéficié du dispositif d’affection de longue durée, spécifiquement pour ceux ayant traversé un cancer. Il débute après la fin du traitement actif du cancer et s'étend jusqu’à un an après cette période, afin de garantir un suivi suffisant pour éviter les complications à long terme. Ce parcours de soins vise à accompagner les patients dans leur récupération post-cancer, en détectant précocement d’éventuelles rechutes et en réduisant les impacts à long terme des traitements, notamment en matière de santé mentale, de mobilité et de qualité de vie. Le parcours contribue également à renforcer la prévention et le suivi des effets secondaires chroniques souvent associés aux traitements contre le cancer . Ce parcours de soins est-il payant ?  Le parcours de soins post-cancer est entièrement pris en charge, sans frais à avancer pour le patient. Il bénéficie d'un budget de 180 euros pour financer les bilans et suivis nécessaires à sa réhabilitation, tels que l'activité physique, la diététique et le suivi psychologique. Ce dispositif assure une prise en charge gratuite et facilite l'accès aux soins de réadaptation, tout en contribuant à la prévention des rechutes et à l'amélioration de la qualité de vie. En quoi consiste concrètement ce parcours de soins ?  Le parcours de soins post-cancer propose un accompagnement complet et personnalisé, conçu pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient. Selon l'évaluation de ces besoins, il peut inclure : Un bilan d’activité physique , afin d’établir un projet d'activité physique adaptée, élément essentiel pour la réhabilitation physique après un cancer. L'activité physique adaptée permet de restaurer la mobilité, de renforcer les muscles, d'améliorer la vitalité et de réduire le risque de récidive en favorisant un mode de vie actif et dynamique. Un bilan diététique , accompagné de séances de suivi nutritionnel, pour aider le patient à retrouver un équilibre alimentaire optimal après la perte de poids ou les troubles digestifs souvent causés par les traitements anticancéreux. Ce suivi permet d’adapter le régime alimentaire du patient pour soutenir sa récupération physique et son bien-être général, en corrigeant les carences et en favorisant une alimentation saine. Un bilan psychologique , avec des séances de suivi thérapeutique, pour accompagner le patient dans la gestion des aspects émotionnels et psychologiques liés au cancer et à ses traitements. Le soutien psychologique joue un rôle crucial dans l'amélioration de la résilience, la réduction du stress et de l'anxiété, et aide le patient à retrouver une stabilité mentale après une expérience traumatique. Ce suivi permet également de prévenir les troubles psychologiques tels que la dépression ou l'anxiété. Le parcours peut être adapté pour inclure un ou plusieurs de ces modules, selon l'état de santé et les priorités du patient. Chaque patient bénéficie ainsi d'un suivi global et personnalisé, visant à maximiser sa récupération, améliorer sa qualité de vie et prévenir les complications à long terme liées au cancer et à ses traitements. Quels sont les acteurs de ce parcours de soins ?  Pour bénéficier de ce dispositif, le patient doit obtenir une prescription médicale d’un cancérologue, d’un pédiatre ou de son médecin traitant, qui évalue ses besoins spécifiques et l’oriente vers le parcours adapté. Une fois la prescription validée, le patient peut réaliser ses bilans de santé et suivre des séances thérapeutiques auprès de professionnels conventionnés tels que des enseignants en activité physique adaptée, des nutritionnistes et des psychologues. Ces spécialistes élaborent un programme personnalisé pour accompagner la réhabilitation physique, nutritionnelle et psychologique du patient, en fonction de ses besoins. Ce suivi global et adapté favorise une meilleure récupération et améliore la qualité de vie post-cancer. * Structures porteuses du dispositif pour Paris et le 92 :  • Paris Après Cancer : www.parisaprescancer.org   ou 07 86 55 61 40  • DAC 92 Centre : www.dac92centre.fr   ou 01 81 80 38 30  MINA, partenaire du DAC 92 Centre Mina participe au parcours de soin après cancer dans les Hauts-de-Seine en réalisant un bilan d’Activité Physique Adaptée pour des patients envoyés par le DAC 92 Centre (Dispositif d’Appui à la Coordination). Réalisé à l’aide de la plateforme Goove, agréée hébergeur de données de santé, ce bilan complet comprend des questionnaires et des tests d’aptitude physique pour évaluer la motivation et les capacités de chaque patient et lui proposer ensuite un programme personnalisé d’activité physique. Mina est une entreprise solidaire d’utilité sociale qui cherche à promouvoir une vision globale et préventive de la santé. Elle propose des bilans et des séances d’APA à Paris et dans le 92, dans des lieux partenaires, à domicile et en visio. L’équipe est composée de 5 enseignants en APA, tous diplômés d’un Master STAPS APAS.

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