8 idées reçues sur l’Activité Physique Adaptée (APA)
- kiara castaldo
- 16 juin
- 3 min de lecture
L’Activité Physique Adaptée (APA) est encore trop souvent réduite à une simple « gym douce pour personnes âgées ». Pourtant, elle concerne un large public – personnes vivant avec une maladie chronique, en situation de handicap, ou en reprise d’activité – et joue un rôle essentiel dans la santé globale.
Alors que 95 % des adultes ne bougent pas assez selon l’OMS, l’APA s’impose comme une réponse adaptée, accessible et efficace. Cet article fait le point sur 8 idées reçues pour mieux comprendre ses véritables enjeux.

1. L’Activité Physique Adaptée est-elle réservée aux personnes âgées ?
Idée reçue : L’APA, c’est uniquement de la gym douce pour les seniors.
Réalité : L’APA s’adresse à toute personne ayant des besoins spécifiques, qu’il s’agisse de maladies chroniques, de handicaps, de reprises d’activité, de fatigue liée au cancer ou de burn-out. L’objectif principal n’est pas la performance, mais l’adaptation aux capacités individuelles et le bien-être. Les personnes âgées, bien que majoritairement concernées, peuvent pratiquer des exercices incluant de la résistance ou des charges légères, encadrées pour préserver leur force et autonomie.
2. Faut-il être en forme pour commencer l’Activité Physique Adaptée (APA)?
Idée reçue : Il faut être déjà en bonne forme pour débuter l’APA.
Réalité : Au contraire, l’APA est conçue pour s’adapter à chaque niveau de forme, même en présence de douleurs, de limitations ou de fatigue. Elle repose sur une pratique personnalisée qui évolue progressivement. Cela permet de rester actif, même quand on ne se sent pas en pleine forme, en adaptant les exercices à ses capacités et à son rythme.
3. L’APA remplace-t-elle les soins médicaux ?
Idée reçue : L’APA peut remplacer les traitements médicaux.
Réalité : L’APA ne remplace pas les soins, mais vient les compléter. Elle joue un rôle clé en prévention, soutien des traitements et maintien de l’autonomie. Face à la sédentarité, la pratique régulière d’une activité modérée (environ 150 minutes par semaine) réduit la mortalité toutes causes confondues de 24 %. Certaines maladies chroniques bénéficient même d’une prescription d’APA reconnue comme traitement non médicamenteux par la Haute Autorité de Santé.
4. L’APA sert-elle uniquement à améliorer le physique ?
Idée reçue : L’APA ne concerne que la condition physique.
Réalité : L’Activité Physique Adaptée agit aussi sur la santé mentale et cognitive. Elle réduit le stress, l’anxiété et les symptômes dépressifs, tout en favorisant un meilleur équilibre émotionnel. Elle stimule également la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives, notamment chez les personnes âgées. Ces effets sont utiles dans la prévention du déclin cognitif et l’accompagnement de maladies comme Alzheimer ou Parkinson. De façon plus globale, l’APA renforce l’estime de soi, améliore le sommeil, aide à faire face aux difficultés du quotidien et redonne du sens à l’action, notamment chez les personnes fragilisées.
5. Peut-on débuter l’APA quelle que soit sa forme physique ?
Idée reçue : L’APA est réservée aux personnes sportives.
Réalité : L’APA est accessible à tous, sans besoin d’être sportif. Encadrée par des professionnels diplômés, elle propose des exercices sur-mesure adaptés à l’âge, à l’état de santé et au niveau de forme. Que l’on soit sédentaire, en convalescence ou en reprise d’activité, il est possible de pratiquer en toute sécurité et avec plaisir.
6. Quels sont les bénéfices globaux de l’Activité Physique Adaptée ?
Idée reçue : L’APA ne vise que le bien-être physique.
Réalité : L’APA agit sur plusieurs plans : elle aide à retrouver force, mobilité et équilibre, tout en soulageant certaines douleurs chroniques. Elle réduit le stress, l’anxiété, améliore l’humeur et la qualité du sommeil. En groupe, elle favorise aussi les échanges et renforce les liens sociaux, essentiels pour lutter contre l’isolement. L’APA propose ainsi une approche complète du bien-être.
7. Qui encadre l’APA ?
Idée reçue : L’APA n’est pas encadrée par des professionnels qualifiés.
Réalité : Les séances d’APA sont encadrées par des professionnels titulaires d’une licence ou d’un master STAPS mention Activité Physique Adaptée et Santé (APA-S). Leur formation scientifique et pratique les prépare à évaluer les capacités des participants, adapter les exercices en fonction des pathologies, handicaps ou limitations, et assurer une progression en toute sécurité. Leur accompagnement garantit une activité personnalisée, efficace et respectueuse de la santé de chacun.
8. L’APA peut-elle être prescrite par un médecin ?
Idée reçue : L’APA ne nécessite pas de prescription médicale.
Réalité : Depuis la loi santé de 2016, les médecins peuvent prescrire l’APA dans le cadre d’affections de longue durée (ALD) et même à titre préventif. Cette reconnaissance permet une meilleure intégration de l’APA dans le parcours de soin, avec parfois une prise en charge partielle ou totale, renforçant ainsi son rôle de traitement non médicamenteux.
L’APA est une pratique essentielle, adaptée à chacun pour améliorer la santé physique, mentale et sociale, au-delà des idées reçues. Chez Mina Santé, nous accompagnons chacun dans ce parcours personnalisé, pour favoriser autonomie, bien-être et qualité de vie, quel que soit le contexte de santé.
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